Les stéréotypes de sexe concentrent l’ensemble des croyances, socialement partagées, à propos des femmes et des hommes. Ainsi les femmes sont-elles réputées bavardes, émotives et incapables de lire une carte routière et les hommes sont-ils censés être rationnels, bons conducteurs mais … incapables de faire deux choses à la fois !
Ces clichés tendent à nous enfermer, femmes comme hommes, dans des rôles stéréotypés et des conduites attendues. Ils influencent les jugements que nous portons sur les autres et sur nous-mêmes. Ils jouent un rôle central dans les processus de discrimination. « Ces stéréotypes [de sexe] continuent à donner une image dévalorisée et restrictive du féminin à l’un et à l’autre sexe : ils proposent des modèles d’identification freinant l’évolution des femmes dans la société, et découragent les hommes à se diriger vers des métiers dits féminins alors que la société les y réclame. Ils contribuent à maintenir les deux sexes dans deux cultures différentes et hiérarchisées tout au long de la vie de l’individu. L’orientation professionnelle n’y échappe pas. Comment parler de choix professionnels en fonction de ses goûts, de ses talents et de ses compétences dans ces conditions ? » (Evelyne Daréoux, 2007). Développer la mixité des filières, c’est donc faire en sorte que les femmes et les hommes choisissent véritablement leur orientation professionnelle en donnant à toutes et à tous les moyens de réussir avec les mêmes chances quel que soit son domaine d’activités.